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Dépasser sa peur de se lancer dans un projet d’écriture

travail de l'auteur

Vous avez le projet d’écrire un récit, un recueil de nouvelles ou de poèmes ? Votre brouillon croule sous vos idées, vous avez des centaines de feuilles volantes, vous en connaissez le début, le milieu et la fin ? Cet article est fait pour vous !

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Alors que vous vous sentez fin prêt, muni de votre ordinateur et/ou de votre stylo, vous bloquez. Vous vous dites que c’est passager, que dans quelques heures, cette panne s’évaporera mais non, elle persiste. Lorsque vous aurez un petit moment, posez-vous et demandez-vous : Qu’est-ce qui me freine dans la réalisation de mon projet d’écriture ? Notre vie est rythmée par l’école, le travail, les études supérieures, les rendez-vous médicaux ou encore notre rôle parental que nous devons assumer à plein temps. Il est donc difficile de trouver un moment rien que pour nous. Mettez-vous devant votre brouillon, étalez vos feuilles, observez vos post-its et rappelez-vous pourquoi vous avez écrit tout cela, ce qui vous a motivé à écrire tel ou tel mot. Laissez les réponses émerger toutes seules, et s’il n’y en a pas pour le moment, ce n’est pas grave, le plus important est que vous émettiez des bribes de mots. Vous pouvez les écrire sur une feuille pour vous en souvenir en cas de baisse de motivation.

Une fois cette étape accomplie, l’heure est au planning. Réservez des moments de votre semaine exclusivement consacrés à l’écriture. Il est primordial de maintenir un certain rythme et une certaine discipline si vous souhaitez rester motivé. Attention ! Pour vous, l’écriture doit demeurer un plaisir, et non une contrainte ! Si vous sentez que vous vous forcez, faites une pause et revenez-y lorsque vous vous vous sentirez plus à l’aise. Vous pouvez toujours vous inspirer des plannings des grands auteurs, mais je pense que celui qui fonctionnera le mieux demeurera le vôtre. Votre projet d’écriture, votre planning.

Tout comme une voiture, la motivation a besoin de ressources, d’essence, pour fonctionner. Les excuses pour ne pas écrire (« je n’ai pas le temps pour cela », « j’ai trop de choses à faire et plus importantes que le fait d’écrire », etc…) la freinent. Notre vie ne nous permet pas forcément de prendre du temps pour nous, ainsi, si vous voulez faire de l’écriture une activité à part entière, il faut d’abord réfléchir à la façon dont vous aménagez ce temps. Les petits moments que l’on pense gaspillés (attendre quelqu’un, passer du temps dans les transports en commun…) peuvent être bénéfiques pour coucher vos idées sur le papier. Que vous y passiez 30, 15 ou même 5 minutes, tant que vous vous consacrez exclusivement à l’écriture, vous ne pouvez qu’avancer. Trouvez un endroit où vous vous sentez bien, entourez-vous d’objets qui vous inspirent. Certains ont besoin d’une ambiance sonore ou de mouvement pour taper sur leur clavier, ce pourquoi vous pouvez par exemple mettre de la musique qui correspond aux scènes que vous êtes en train d’écrire. Coupez toute notification, tout son qui pourrait vous perturber. Vous êtes dans votre temple, vous êtes dans votre univers, rien ne doit pouvoir vous déranger pendant l’écriture. Et prévenez vos proches que vous n’êtes pas disponible pour un certain temps ! N’oubliez pas que votre moment de rédaction est un temps pour vous.

Pour beaucoup d’entre nous, l’écriture est un acte bénéfique pour la santé mentale. Posez-vous donc ces questions : Qu’est-ce que l’écriture représente pour moi ? Qu’est-ce que l’écriture vous procure ? De la joie, de la satisfaction ? Avez-vous le sentiment d’être plus confiant lorsque vous écrivez ? Quel est le but de mon histoire ? Pourquoi l’écrivez-vous ? À qui, si vous souhaitez le dédicacer à un proche ? Quelles sont les valeurs que vous souhaitez véhiculer ?

Pour ma part, écrire me procure énormément de satisfaction et de bonheur. Lorsque l’on s’adonne à cette activité, nous nous retrouvons dans un cocon, dans notre univers, dans un autre espace-temps où l’on se coupe d’un monde dans lequel tout doit toujours fonctionner dans l’urgence. L’écriture permet de s’isoler quelques minutes, quelques heures… Selon moi, il est vital de prendre du temps en faisant une activité que l’on aime et dans laquelle on aimerait mettre son énergie. Relisez votre brouillon, votre premier jet encore inachevé, posez-vous la question des raisons pour lesquelles vous tenez tant à poursuivre. C’est votre travail, et comme un nourrisson, si vous voulez prendre soin de lui, montrez-lui que vous voulez continuer.

Comme pour toute activité créative, il faut savoir mettre le jugement de côté. Ne laissez pas les autres vous imposer comment et quand bien écrire. Les recommandations d’autrui sont toujours à prendre avec des pincettes, car il s’agit avant tout de vous écouter et de créer un rythme qui vous convient.

La seule personne qui parviendra à se lancer, c’est vous, et vous uniquement. Testez ! Tâtonnez ! Croyez en vos capacités rédactionnelles ! Entourez-vous de proches qui sauront vous motiver, vous booster dans vos projets personnels ! Prenez un ou plusieurs auteurs.rices comme modèles, inspirez-vous de leurs parcours. Écrivez avant tout pour vous faire plaisir. De jour comme de nuit, griffonnez, taper, imaginez, rien ne doit vous empêcher de rencontrer l’écriture, de lui dire « Bonjour, on y va » ! Sachez qu’elle ne peut que vous faire du bien si vous en faites une alliée.

Je conclurais sur la notion d’engagement que présente Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ?. Dans chaque écrit, l’auteur doit faire part des causes et des combats pour lesquels il est engagé. Si vous êtes contre l’injustice, pourquoi pas inventer un monde dystopique où le héros irait à l’encontre des lois illégitimes ? Écrivez avant tout pour vous. Vous seul êtes le maître de votre univers et pouvez écrire l’histoire qui vous convient. Et pourquoi pas rejoindre une communauté d’écrivains comme la nôtre ? Vous pourriez peut-être retrouver la flamme…

A retenir !

Premier point : se saisir des petits temps de trajet en voiture, en bus pour écrire ou simplement réfléchir à nos idées.

Deuxième point : Si ça nous plaît d’écrire, le faire, et ne pas se restreindre !

Troisième point : S’inspirer d’un auteur, mais ne pas oublier qu’il n’est pas devenu un auteur du jour au lendemain !

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