ressource

Comment écrire une scène médicale réaliste

narration, desc. & dialogues

Écrire une scène médicale crédible exige rigueur, justesse et maîtrise des détails. Cet article vous guide sur le vocabulaire, les dialogues, l’atmosphère et les sources afin d’ancrer vos récits dans le réalisme.

sommaire

Lorsqu’on écrit une scène médicale le réalisme est essentiel. Ce dernier ne veut pas dire utiliser un lexique compliqué, mais plutôt retranscrire fidèlement les émotions, la justesse des procédures et l’atmosphère du milieu.
Ecrire une scène médicale peut donc s’avérer être une tâche ardue pour quiconque avec peu de connaissance sur le sujet.
Dans cette partie, nous verrons l’importance de la crédibilité et les erreurs à éviter.

La crédibilité revêt d’une importance capitale lorsqu’on traite de sujets spécialisés comme la médecine. Un texte crédible ne se contente pas d’apporter du réalisme avec des mots compliqués : il capte et maintient l’attention du lecteur qui pourrait rapidement sortir de l’histoire s’il relève des incohérences. Un manque de crédibilité peut même faire basculer une œuvre dans l’absurde.
Au-delà du simple réalisme, la crédibilité d’une œuvre qui aborde des aspects médicaux participe également à l’éducation et à la sensibilisation. Une description correcte des pathologies, des traitements ou des procédures médicales permet d’enrichir la compréhension du public et sa perception sur la médecine, les malades et les professionnels de santé. Une scène imprécise peut propager de fausses idées, ce qui peut être problématique, voire dangereux.
Enfin, d’un point de vue purement narratif, une scène médicale bien écrite renforce l’impact émotionnel sur le lecteur. Une description soignée et immersive ajoute une tension dramatique, accentue l’urgence d’une situation et permet d’explorer plus en profondeur les émotions ou le passé des personnages.

L’une des erreurs les plus fréquentes consiste à utiliser un jargon médical incohérent. Par exemple, je peux citer l’utilisation du terme « tachypnée » pour décrire une personne qui s’étouffe.
Il est important de respecter les protocoles. Une opération ne se déroule pas en une minute, de la même façon qu’une personne blessée ne va pas courir un marathon dans la semaine. Egalement, on ne néglige pas les règles d’hygiène de base comme le lavage des mains ou l’utilisation de gants.
L’exagération dramatique est une autre erreur courante. Dans de nombreuses œuvres, une réanimation cardiaque semble redonner immédiatement la vie au patient, ce qui est loin de la réalité. Après un arrêt cardiaque, la majorité des patients restent dans le coma de nombreux jours et à leur réveil ils sont confus et incohérents.
Les rôles des différents professionnels de santé doivent également être respectés. Dans un hôpital, chaque métier a un rôle spécifique. Il est improbable qu’un seul médecin prenne en charge l’ensemble des soins d’un patient. Le médecin « super-héros » n’existe pas. C’est un travail en équipe pluridisciplinaire.
Enfin, il est important de ne pas sous-estimer l’impact émotionnel d’une scène médicale. La médecine ce n’est pas qu’un enchevêtrement de gestes techniques, c’est aussi et avant tout du relationnel. Dans les descriptions et les dialogues, on doit ressentir toute la peur, l’incertitude, le stress, l’espoir des personnages.

Bien qu’il ne faut pas noyer son texte de termes techniques, leur utilisation peut s’avérer utile dans certains cas de figure tels qu’un dialogue entre deux soignants, une scène d’action ou un document médical. Cette partie visera donc à décortiquer des noms barbares tels que myocardite ou hypercholestérolémie pour en comprendre leur fonctionnement et pouvoir les utiliser. Ensuite, nous verrons les dialogues.

L’univers médical est parsemé de termes complexes qui peuvent sembler intimidants au premier abord. Pourtant, une fois leur construction et leur signification comprises, ils deviennent de précieux outils pour enrichir un texte et lui donner de la crédibilité.
La plupart du lexique médical est issus du grec ou du latin et suit une structure classique :

• Le préfixe, qui apporte une nuance (exemple : tachy- pour rapide, brady- pour lent).
• La racine, qui désigne souvent l’organe ou la fonction concernée (cardio- pour le cœur, neuro- pour le système nerveux).
• Le suffixe, qui indique souvent une pathologie, une action ou un état (-ite pour une inflammation, -algie pour une douleur).

Ainsi, quand on a compris cela, on peut s’amuser à décortiquer, voire même à construire des mots justes. Pour reprendre les exemples de myocardite et d’hypercholestérolémie, ça donne ça :
Myocardite : Myo (le muscle) + card (le cœur) + ite (inflammation).
Hypercholestérolémie : Hyper (qui veut dire « au-dessus ») + cholestérol (qui est un lipide) + émie (le sang).

Dans le premier, on comprend donc qu’il s’agit d’une inflammation du muscle cardiaque ; dans le deuxième, on comprend qu’il s’agit d’un taux élevé de cholestérol dans le sang.
Ainsi, les mots médicaux peuvent être décortiqués pour en comprendre leur fonctionnement. A ce stade, beaucoup d’entre eux devraient vous être un peu plus compréhensibles. Voici néanmoins quelques termes médicaux courants à titre d’exemple :
Bradycardie : brady (lent) + cardie (le cœur).
Hypotension : hypo (en-dessous) + tension.
Hémorragie : hémo (le sang) + rragie (écoulement).
Gastrite : grastr(o) (estomac) + ite (inflammation).
Néphropathie : néphro (le rein) + pathie (maladie).
Neurologie : neuro (système nerveux) + logie (étude de).
Bronchite : bronch(o) (les bronches) + ite (inflammation).
Cyanose : cyan (bleu) + ose (état pathologique).
Dyspnée : dys (difficulté) + pnée (la respiration).

Pour plus d’informations, je vous invite à consulter le site : https://www.hopital.fr/Le-dico-medical qui regroupe beaucoup de termes médicaux.

Comme dit précédemment, l’utilisation de ces mots doit être faite avec parcimonie et surtout s’adapter au contexte. Premièrement, à qui s’adresse votre écrit ? S’il s’adresse à des jeunes, utiliser un champ lexical trop pointu pourrait être contre-productif. Ensuite, les mots doivent s’adapter à vos personnages : qui parle et à qui ?
Un soignant adapte constamment sa manière de parler en fonction de son interlocuteur. Il ne parlera pas de la même manière et n’utilisera pas les mêmes mots s’il s’adresse à un confrère ou s’il s’adresse à un soigné/proche aidant. Par exemple, un soignant usera souvent d’images pour illustrer ses propos s’il parle au patient ou à ses proches. Tandis que s’il s’adresse à un autre soignant, il ira à l’essentiel et le rythme sera rapide.

Exemple d’une même phrase dite de façon différente en fonction de la personne qui parle :
— « Le patient présente une dyspnée et une cyanose péribuccale, dit-il précipitamment à son confrère.
— Y a-t-il une désaturation associée ? »

— « J’ai du mal à respirer depuis deux heures et mes doigts et ma bouche sont bleus, dit-il dans un râle.
— Quel bruit fait votre respiration ? Ca crépite comme une poêle sur le feu ou alors ça siffle ? »

Dans le premier exemple, le dialogue est rapide et concis, le soignant qui s’adresse à un autre soignant va à l’essentiel. Dans le deuxième, le mot « désaturation » a été gommé au profit d’une exploration d’un autre signe clinique, car de toute façon le patient ne comprendrait pas ce mot. Le soignant use également d’une image pour aider le patient dans sa réponse, ce qui permet de rendre vraisemblable ce dialogue.
Le non-verbal est également un aspect essentiel dans les dialogues entre vos personnages. Les gestes, la posture, le regard, la distance physique, le ton de la voix et même les silences, tous ces éléments viennent enrichir vos scènes médicales où le non-verbal revêt une grande importance. Par exemple, le silence peut sembler absurde dans un échange, pourtant c’est un des moments clés dans les relations soignants/soignés. Souvent lorsque je fais la toilette à un patient, des moments de silence s’installent et c’est à voir comme un moment de relaxation intense et de connivence.

Le personnel soignant est un acteur majeur de la scène médicale. Sans lui, il n’y a pas de scène médicale. Tout d’abord il convient de comprendre le rôle des différents protagonistes :

• Le médecin : Responsable de l’équipe, il prend les décisions médicales importantes et valide les prescriptions des internes. Il assure également les rendez-vous médicaux dans son cabinet.
• L’interne : Médecin en formation, il prescrit certains traitements et effectue des gestes médicaux. C’est à lui que les infirmières ont le plus souvent affaire.
• L’infirmière : Pilier du soin quotidien, elle administre les traitements, réalise certains gestes médicaux et surveille l’état des patients.
• L’aide-soignante : Travaille en collaboration et sous la responsabilité de l’infirmière, assure généralement les soins d’hygiène et de confort des patients. C’est elle qui est la plus proche du patient.

En fonction de notre position dans cette hiérarchie, certains gestes nous sont interdits quand d’autres sont autorisés. Pour la cohérence de la scène, il convient de faire faire les bonnes choses aux bons personnages. Par exemple, faire poser une perfusion à une aide-soignante serait incohérent.
Également l’aspect physique du personnel soignant est important : tenue blanche pour les services, tenue bleue pour la réanimation et tenue verte pour le bloc opératoire. Cheveux attachés, pas d’ongle long, pas de bijoux aux doigts ou aux poignets. Les soignants ont souvent l’air épuisés car ils le sont, surtout quand ils enchaînent 12 heures de travail et ce durant trois jours d’affilée.

Exemple d’une description d’un soignant :
« L’infirmière referma le tiroir de son plan de travail et jeta un coup d’œil rapide au scope. Elle portait une tunique bleu nuit, caractéristique du service de réanimation. Ses cheveux, attachés en un chignon serré, laissaient échapper quelques mèches. Elle semblait épuisée, une douleur lui irradiait le dos. Malgré tout, son regard restait alerte, concentré sur le patient qu’elle surveillait depuis maintenant des heures. »

L’ambiance dans les structures de soin change en fonction du type. Un hôpital n’a pas la même ambiance qu’une maison de retraite ou qu’un cabinet médical. Voici une présentation succincte des différentes structures :

• L’hôpital : On retrouve beaucoup de services différents dans les hôpitaux ainsi que différents professionnels de santé. Chaque service à son ambiance. Par exemple, un service de réanimation sera très exigeant et stressant, quand un service de jour sera plus calme et rythmé par les rendez-vous des patients. C’est généralement un environnement bruyant qui fonctionne 24/24 7/7, bien que certains services puissent fermés le week-end, les jours fériés ou la nuit. Il convient donc de bien se renseigner sur le service dans lequel va se dérouler la scène ainsi que sur l’hôpital en question. Un hôpital public ou privé n’accueillera pas le même type de patients. Les patients dits « lourds » sont généralement réservés aux hôpitaux publics.

Exemple d’une description d’un service de réanimation :
« Les bips réguliers des moniteurs rythment l’activité du box de réanimation. L’air est chaud et légèrement étouffant à cause des nombreuses machines en fonctionnement. L’odeur des désinfectants est omniprésente. Autour du lit, des perfusions, des sondes et un respirateur assurent le maintien des fonctions vitales du patient. Le personnel médical surveille les constantes affichées sur les écrans et ajuste les traitements. »

• Les EHPAD : Lieu de vie des personnes âgées ET des personnes atteintes de démence. Un EHPAD peut être médicalisé ou non. Il est caractérisé par une atmosphère conviviale, décoré comme dans un hôtel. Les soins de confort et les activités de loisir sont des aspects importants du lieu. Egalement, l’urgence qu’on peut ressentir dans un hôpital n’apparaîtra pas dans un EHPAD.

Exemple d’une description d’une chambre en EHPAD :
« Un lit médicalisé, installé près de la fenêtre, permet d’admirer le jardin ou de profiter des rayons du soleil. Les murs, peints dans des couleurs chaleureuses, sont décorés de tableaux et parfois de photos souvenirs apportées par la famille. Une armoire en bois accueille les effets personnels. Un fauteuil est placé près d’une table, pour de la lecture, des discussions ou du repos. Dans la salle de bain, pensée pour la sécurité et l’autonomie, des barres d’appui et une douche spacieuse assurent le confort et la sécurité du résident. »

• Le cabinet médical : Le cabinet médical est un lieu intime et confidentiel, où l’intimité soignant/soigné est au centre de la prise en charge. Loin de l’agitation constante des hôpitaux, le cabinet médical est un lieu propice à l’écoute et au suivi personnalisé. Les rendez-vous s’enchaînent par un médecin seulement. Le cabinet peut être vieillot ou refait à neuf, tout dépend généralement de l’âge du médecin.

Exemple d’une description d’un cabinet médical :
« Le cabinet médical, situé dans un vieux bâtiment, était simple et chaleureux. Le bureau en bois, surmonté de plusieurs dossiers, occupait un coin de la pièce. Une table d’examen, recouverte d’un drap en papier, était disposée non loin du bureau. Les murs étaient décorés de quelques affiches médicales et d’un calendrier. L’atmosphère était calme, propice à l’écoute, loin de l’agitation des hôpitaux. »

Décrire une maladie de manière réaliste passe par la compréhension de ses symptômes, de son évolution et de son impact sur le corps humain ainsi que sur la psyché du patient. Il est donc important de comprendre les enjeux de la maladie de votre personnage, mais aussi de détailler ses réactions face à celle-ci. Par exemple les répercutions physiques et psychologiques ne seront pas les mêmes si votre personnage est atteint d’un cancer métastasé ou d’une grippe saisonnière. De plus les maladies ne sont pas toujours visibles et l’enjeu est de montrer ces maladies invisibles comme l’hypertension, le diabète, les troubles anxieux, etc.
L’évolution également peut être plus ou moins lente. On discerne deux types de pathologies : les pathologies aigües d’évolution rapide aux pathologies chroniques d’évolution lente. Par exemple, une appendicite ou une insuffisance cardiaque auront une évolution complètement opposée.

Dans certains bouquins et dans beaucoup de séries télévisées, la mort est dépeinte comme quelque chose de spectaculaire et dramatique. Pourtant, dans la réalité, la mort n’est pas aussi spectaculaire qu’on pourrait le croire. Elle est souvent attendue et est un processus lent et progressif de plusieurs jours à plusieurs semaines. L’enjeu pour dépeindre la mort dans une scène médicale réaliste est de bien représenter cette lenteur et ses étapes physiologiques
Souvent, le patient est plongé dans un coma induit ou non par des médicaments. Le patient est inerte, donc une mort où il prononce des derniers mots bien que pouvant être réaliste, reste une exception. La plupart du temps, le patient dont la mort est attendue meurt dans son « sommeil ».
Physiologiquement, le rythme cardiaque et la tension chutent à mesure que l’organisme se « déconnecte ». Plus le patient s’approche de la mort, plus il va faire ce qu’on appelle des « pauses respiratoires ». Physiquement, le patient a l’allure de sa maladie. Une mort causée par un accident de la route et une mort causée par un cancer ne sont pas les mêmes. Par exemple, une personne mourant des suites de son cancer sera amaigrie, pâle avec des yeux souvent enfoncés.

Dans cette partie je vais vous fournir quelques sources qui pourraient vous être utiles pour la construction de votre scène médicale :

• Les lieux : Consultez les sites d’hôpitaux qui détaillent leurs services et ce qui est fait ou non à l’intérieur. Des informations épidémiologiques (via Santé Publique France), des déserts médicaux, etc… peuvent également vous aidez à saisir le contexte dans lequel évolue l’hôpital. Par exemple, l’hôpital Nord à Marseille est un trauma-center. Il prend en charge les traumatisés graves, notamment, de par sa localisation au sein des quartiers sensibles, les plaies balistiques. Une scène réaliste au sein de ses urgences serait de décrire la présence de policier à l’entrée et dans les couloirs, là où dans des hôpitaux des campagnes ce serait inapproprié.
• Les pathologies : Je vous redirige vers le site du manuel MSD version grand public. Il détail une multitude de pathologies différentes en vous parlant des causes et facteurs de risque, des symptômes, des traitements et la récupération des patients. Vous avez également le site de la sécurité sociale, l’OMS, Elsevier, etc…
• Les traitements : Le site VIDAL est excellent en la matière, sinon vous avez vos notices dans les boîtes des médicaments. Pour rendre votre scène médicale réaliste, portez une attention particulière aux effets secondaires du médicament.
• Les pratiques éthiques et légales : Le code de déontologie médicale, les lois en matière de droits des patients, ou encore des études de cas sur des dilemmes éthiques peuvent être utiles pour ajouter une dimension éthique à la scène. Par exemple, que faire d’un patient en arrêt cardiaque avec un tatouage sur la poitrine « ne pas réanimer » ?
• Les témoignages de professionnels de santé : Vos proches sont les premiers à pouvoir vous aiguillez pour écrire votre scène médicale réaliste, demandez leur conseil !

Wikipédia et ChatGPT ainsi que les documentaires sensationnalistes sont de manière générale de mauvaises sources.

En conclusion, pour une écrire une scène médicale réaliste, il est essentiel de bien comprendre le contexte, les professions impliquées, ainsi que les aspects physiologiques et émotionnels des maladies. La crédibilité repose également sur une utilisation appropriée du lexique médical. Eviter les erreurs courantes et se baser sur des sources fiables permet de créer des scènes émotives et percutantes.

A retenir !

  • La crédibilité prime sur le jargon : précision, cohérence et respect des rôles soignants.

  • Le lexique médical doit être utilisé avec parcimonie et adapté au contexte.

  • Des sources fiables garantissent des scènes réalistes et percutantes.

Vous voulez réagir ? Contribuer à l'article ?

Vous pouvez en rejoignant le forum. Les articles sont écrits de manière collaborative et s'appuient majoritairement sur les témoignages des auteurs de la communauté. Un espace est réservé pour échanger autour des sujets ou étoffer les articles de la rédaction ! 

Ice

Rédaction

Shisherry

Relecture Orthographique

dernières ressources

de la rédaction

  • All Projects
  • Articles de la Rédaction
Le Crowdfunding

Le crowdfunding : Une solution moderne et collaborative pour financer son livre, contourner les maisons...

Les contrats d’édition

Vous souhaitez être édité en maison d’édition ? Bien ! Sachez que vous passerez forcément par la...

La scène de combat

Aujourd'hui, au menu, 3 conseils pour écrire une scène de combat. Je ne vais pas...

Toutes les ressources

Retrouvez ici des articles écrits par les soins de notre rédaction : personnages, worldbuilding, édition, planification...

C'est quoi Pluméa ?

Quel est son but ? 
Comment rejoindre le forum ?
Qui sommes-nous ?

C'est quoi la rédaction ?

Qui la compose ?
Combien y-a-t'il de membres ?
Comment ça marche ?