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rencontre

rencontre avec les éditions diamant

Entretien réalisé le 24.01.25
Aujourd’hui, nous rencontrons Mathilde Trevel de Diamant Éditions, maison d’édition dont l’objectif est de proposer aux lecteurs en difficulté une police adaptée pour faciliter l’accès à la lecture. Elle s’adresse tant aux adolescents qu’aux adultes, qu’ils aient un trouble dys ou non.
maison d'édition
Comment ça se passe pour une maison d’édition associative, en termes de communication, distribution ?

J’ai vraiment peur du terme « association », en me disant que ça allait fermer les portes et en fait ça ne change pas grand-chose ; c’est à peu près pareil qu’en entreprise individuelle. La seule différence que j’ai vue entre l’entreprise et l’association, c’est la problématique de la grande distribution. Après il y en a qui font le choix de ne pas mettre le pied dedans et d’autres qui le font. Mais finalement, ce n’est pas dans la grande distribution qu’ils vendent le plus parce que ça rapporte pas grand-chose, parce qu’on n’est pas très connu, et un gros pourcentage est pris.
En tant qu’indépendant, ce n’est pas vraiment dérangeant de se passer de la de la grande distribution, parce qu’on est pas encore prêt à vraiment envoyer du lourd à ce niveau-là. On a plein de choses d’autres aspects à travailler pour justement se préparer à l’après, et passer le pas en entreprise et en même temps pour aller en grande distribution.
Mais sinon le fait d’être petit que ce soit en petite entreprise ou en association, c’est compliqué au niveau des libraires. Je travaille quand même avec une trentaine de libraires. Avec les libraires spécialisés en romance ou en imaginaire, ça va. L’accueil est plutôt chouette et on peut parler assez bien. Mais dès qu’on arrive dans des librairies plus généralistes, même indépendantes, c’est un accueil très souvent froid, désagréable ; on se fait un peu envoyer sur les roses. On arrive tout sourire avec nos bouquins et on se fait envoyer vraiment loin.
J’ai eu des stagiaires à la maison d’édition et ça fait partie du métier d’oser aller voir les libraires, de discuter avec eux et d’essayer de placer son produit. Donc j’ai essayé d’envoyer quelques stagiaires pour leur montrer un peu cet envers du décor et elles-mêmes étaient surprises de voir à quel point ça pouvait être désagréable de se faire envoyer sur les roses. Alors qu’on arrive, on n’est pas on n’est pas méchant et agressif ; on nous dit oui, on dit non… bon si on dit non, on part et puis c’est tout. Mais au-delà de dire non, c’est très souvent condescendant et très désagréable.
Sinon, pour les salons, être petits, ça nous ouvre des portes, mais ça en ferme aussi. Mais souvent, les gros salons ne sont pas forcément non plus à notre portée quand on est petit, donc ça s’équilibre.
Je pense que c’est bien d’installer ses bases ; de vraiment bien construire les bases pour pouvoir après basculer et se dire « OK je vais en mettre d’aller au Salon du livre de Paris », qui demande une certaine somme, et d’être sûr de ne pas me retrouver avec les poches vraiment vides à la fin, en ayant perdu beaucoup d’argent.

promotion
Comment gérer la promotion de son roman et ses réseaux sociaux quand on a une famille et une vie bien remplie ?

Ça dépend des maisons d’édition par rapport à leur ambition. Les maisons d’édition ont aussi envie d’avoir un auteur qui se donne pas mal.
Personnellement, je ne pense pas être méga exigeante non plus. Par exemple, dans le contrat d’édition, c’est quelque chose que j’ai voulu ajouter, la mention de demander à l’auteur d’être présent sur les salons. Je demande six dates par an ; ça peut se trouver. Ça peut être une date de dédicaces ou de salon, pour pouvoir présenter son livre.
Après avoir une page sur les réseaux sociaux à entretenir tous les jours, je peux comprendre que ce soit compliqué. Mais on peut programmer une publication de temps en temps ; il y a des outils. Pour un auteur qui ne sait pas trop comment faire, je ne suis pas fermée pour lui montrer, tant qu’il y a de la bonne volonté.
J’ai déjà eu des auteurs où ça ne marche pas plus que ça, et son livre non plus. Je ne peux rien y faire. Si l’auteur ne se démène pas aussi pour la promotion ; si les gens ne voient pas la personne, ça ne fonctionne pas.
Quand il y a quelqu’un sur le stand, c’est différent ; généralement, les livres partent beaucoup dans ces événements-là.
Il n’y a pas vraiment « d’intérêt », ni pour l’auteur, ni pour l’éditeur, de se retrouver avec un manuscrit où l’éditeur met une somme assez importante, ou pour l’auteur qui a vendu dix livres dans l’année… Il y a vraiment besoin de ce travail en duo. Après, ça rebondit sur les réseaux, les autres salons. Ça fait un effet toile d’araignée.

soumission de manuscrit
Un conseil pour gérer la critique et les refus en maison d’édition ?

Des refus, j’en ai essuyé pas mal aussi. Très honnêtement, comme la plupart d’autres auteurs, j’ai pu pleurer sur certains refus ; ce n’est pas évident, facile à accepter et à prendre du recul par rapport à ça. Au fur et à mesure du temps, on prend cette habitude-là. Après, il ne faut pas oublier que J. K. Rowling a été refusée par plusieurs maisons d’édition. Donc si vous croyez en votre projet, il ne faut pas l’abandonner à cause des refus des maisons d’édition. Un refus, ce n’est pas forcément parce que votre manuscrit n’est pas bien, mais plus de savoir s’il correspond à la maison d’édition. Chaque maison d’édition a ses propres critères et si vous ne rentrez pas vraiment dans le critère du moment, de ce dont elles ont besoin, vous pouvez être refusés. C’est un alignement de planètes qui n’est pas toujours évident à avoir. Même si c’est difficile, il ne faut pas le prendre personnellement, ni pour vous, ni pour votre texte, parce que très souvent, ce n’est pas parce que votre texte n’est pas bon ; c’est juste que ça ne colle pas, à ce moment-là, aux besoins de la maison d’édition.
Sinon, aujourd’hui, on est beaucoup plus ouvert à l’autoédition. Alors, oui, vous allez vous retrouver face à des personnes qui vont dénigrer totalement l’autoédition, qui vont vous casser parce que c’est de
l’autoédition, mais il faut passer au-dessus et avoir la hargne de dire « mon livre, je sais ce qu’il vaut et j’ai envie de le présenter quand même et je vais aller dans les salons, le présenter sur les réseaux parce que je sais ce qu’il vaut ».
N’hésitez pas à prendre cette décision à un moment, si vous ne trouvez pas la maison d’édition qui vous correspond. En plus, ça vous permet de faire de la visibilité, de construire une communauté et peut-être, d’avoir un autre manuscrit pris en maison d’édition. Les maisons d’édition regardent aussi les réseaux sociaux, pour savoir s’il y a un auteur qui commence à avoir une communauté.
Il n’y a pas de honte de passer par l’autoédition ; ce n’est pas à bannir. Par contre, faites bien attention à passer par des correcteurs, des bêta-lecteurs. Parfois, on ne voit plus les erreurs, et on a besoin d’un avis extérieur. C’est hyper important parce que c’est l’image que vous allez donner à votre livre.

DIAMANT EDITIONS

maison d'édition

« Rendre la lecture accessible à tous est d’une importance primordiale chez Diamant EDITIONS.
C’est pourquoi nous proposons des livres avec une police d’écriture adaptée pour les DYS.

Le Diamant représente la créativité, l’imagination, l’ingéniosité… qualités requises pour les auteurs de la maison d’éditions afin de proposer le meilleur aux lecteurs. »

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