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décrire la peur

narration, desc. & dialogues

S’il y a bien un truc qui me sort du récit, c’est une réaction à la peur en demi teinte ou au contraire exagérée ! Cet article vise à vous aider à comprendre puis décrire l’angoisse, la peur. 

sommaire

Tout d’abord, il convient de clarifier les termes. La différence fondamentale vient du fait que l’angoisse est due à une anticipation (d’un évènement, d’une situation, d’une personne). L’angoisse (pouvant être rapprochée du stress) est insidieuse, diffuse, intermittente à l’orée de l’objet redouté ; tandis que la peur, elle, est une réaction spontanée et incontrôlable, que l’objet de la réaction soit rationnel ou non. 

Vous connaissez tous l’angoisse. Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas, déjà vous mentez, mais l’angoisse, différemment à la peur stricto-sensu, varie grandement que ce soit inter-invidu ou intra-individu. Nous ne sommes pas tous égaux face à elle. Cela dépend de beaucoup de facteurs, et il est fort à parier que votre personnage aussi réagira différemment. d’un autre, ou selon la situation. 

Le stress est principalement un fait mental, il provoque de l’inquiétude. Selon l’OMS, « le stress est un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile. Il s’agit d’une réponse humaine naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquels on est confrontés dans notre vie. Chacun éprouve du stress dans une certaine mesure. »

Dans les plupart des situations dites « stressantes » il y a quelque chose en jeu : 
– Une menace pour votre personnage,  lorsque son intégrité est menacée (ou celle de gens qu’aime), 
– Un tort pour ce dernier, sur le plan moral, le ridicule ou l’affront
– Le défi, parfait lorsqu’il s’agit de rivaliser avec l’antagoniste et prouver ses compétences

Cette petite liste peut vous permettre d’isoler, d’identifier des éléments sources d’angoisse et peut vous permettre de rendre votre personnages plus réaliste. Sachez cependant qu’un évènement ou personne peut remplir seulement une ou deux catégories, un évènement pour être angoissant peut ne pas cocher les trois cases, comme il peut très bien le faire aussi… 
Ex: L’antagoniste retient la famille du protagoniste en otage, et pour qu’il il les libère, demande au héros de remporter face à lui le tournoi d’échec national en face de milliers de spectateurs. 

Il est probable que votre héros soit extrêmement angoissé, non ? Ou alors, pas du tout. Car…

Une grande partie de la population déteste s’exprimer en public et c’est probablement votre cas (statistiquement 77% de la population). Pourtant, vous avez tous eu ce camarade à l’aise à l’oral que vous enviez profondément et qui réagissez très différemment à l’angoisse. 

L’angoisse varie principalement selon plusieurs facteurs :

Notamment du fait que l’angoisse vient de la manière d’appréhender l’évènement. L’angoisse, au contraire de la peur, se joue principalement au niveau cognitif. Il est possible de rationnaliser l’angoisse et de travailler sur elle, en particulier sur les biais cognitifs qui l’accompagnent. 

Mais aussi, tout simplement, bien qu’il y ai une part de contrôlabilité dans l’angoisse (via certains biais cognitifs), celle-ci relève à la base en grande partie d’un facteur inné: la personnalité. Si votre personnage a une personnalité timide et réservée, inquiète, l’angoisse peut vite s’en retrouver amplifiée. 

Enfin, l’évènement en lui-même, et la valeur émotionnelle accordée à celui-ci. Un évènement redouté peut l’être pour vous, mais pas pour un autre, et inversement. Enfin, si un évènement a d’énormes enjeux (sauver le monde), votre personnage aurait beau avoir une personnalité extravertie et ouverte, dépourvue de timidité, il ressentira forcément de l’angoisse face à cette épreuve.

Tout est dans la mesure ! Plus vous aurez de personnages, plus les réponses au stress risquent de varier, ainsi que leur approche vis-à-vis de l’évènement. 

Notons enfin, et c’est assez important pour le souligner ici, que l’angoisse ne s’arrête pas à l’évènement. Cette dernière peut tout à fait s’estomper, surtout si c’est un évènement qui n’a pas ou peu de conséquences. Par contre, s’il est grave, gardez à l’esprit que la réponse au stress peut se prolonger.
Que ce soit en psychopathologie : réaction au stress style syndrome de stress post traumatique (nous en reparlerons une prochaine fois), familles des trouble anxieux ou coping mal adapté comme consommation de psychotropes tranquillisants (alcool, drogues avec un effet relaxant).  Ou bien encore physiquement, comme de l’eczéma et de l’épuisement par exemple.

Un évènement, une personne un objet surprend votre personnage ! Il est dans une situation qui menace son intégrité morale ou physique, ou les deux : c’est le fameux Fight or Flight (Combattre ou Fuir, mais en français ça a quand même moins de classe). 

Lors qu’un humain (animal en général) fait face à une menace deux choix s’offrent à lui : celui de combattre pour se défendre face à l’agresseur, ou de fuir pour se sauver et augmenter ses chances de se maintenir. Pour cela, c’est tout le corps qui se prépare : les pupilles se dilatent, le rythme cardiaque s’accélère, les muscles se tendent, les poils se dressent (réflexe pilo-moteur, la chair de poule dit plus simplement).

Mais aussi, et bien souvent oubliée, il existe une troisième réactions : Freeze. Le personnage est tétanisé, c’est le fameux lapin pris dans les phares d’une voiture. 

Fight

Mâchoire serrée, grincement des dents

Sentiment de colère intense ou de tuer quelqu'un, voire vous-même

Envie de piétiner ou de donner des coups de pied

Pleurs

Champs de vision réduit

Estomac contrarié, sensation de nœuds ou de brûlure

Attaquer directement la source du danger

Flight

Sensation d'agitation, de tension ou d'oppression

Mouvement constant des jambes, des pieds et des bras

Corps agité qui ne s'arrête pas de bouger

Sensation d'engourdissement dans les extrémités

Yeux dilatés, regards furtifs souvent vers un échappatoire

Sudation massive

Freeze

Peau pâle

Sensation de terreur

Sensation de raideur, lourdeur, froideur, engourdissement

Cœur battant lourdement 

Diminution du rythme cardiaque

Sensation de stress tolérable

Enfin, il existe une quatrième réponse : Frawn, que l’on pourrait traduire par la flatterie ! Parfois, la meilleure façon de faire face au danger, c’est le dialogue, en particulier lorsque les 3 premières options ne sont pas envisageables. Les méchants le font souvent lorsqu’ils sont à la merci du héros, en le louant pour profiter de sa crédulité… sauf que eux, c’est pour mieux préparer leur revanche !

A retenir !

L'angoisse est anticipatoire et son objet peut être une menace, un tort ou un défi (ou plusieurs à la fois) ;
Nous ne sommes pas égaux face à l'angoisse. Plus il y aura de personnages, plus il est fort à parier que les personnages auront des réactions différentes ;
Plusieurs réactions face à la peur : Fight, Flight ou Freeze !

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