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Créer un blason réaliste pour sa fantasy

worldbuilding

Qui n’a jamais rêvé de revêtir le protagoniste de sa fantasy médiévale d’un blason ? L’héraldique paraît complexe à première vue, mais avec seulement quelques bases il est possible de créer une infinité de blasons.

sommaire

Pour commencer, connaître l’origine du blason permet de mieux cerner sa fonction première et ainsi la place qu’il est possible de lui donner dans un récit. Cela peut également aider à bien l’intégrer s’il s’agit d’un texte relatant des événements s’inscrivant dans notre Histoire ou un univers similaire au nôtre.


Dès 1150, des distinctions sont faites entre les boucliers, notamment à l’aide de croix peintes. Néanmoins, la première définition de l’héraldique remonte à 1680 : elle désignait alors ce qui était relatif aux blasons. A cette époque, il s’agissait d’un moyen efficace pour différencier alliés et ennemis dans la mêlée. C’est pourquoi ceux-ci devaient être simples, visibles, et rapidement identifiables afin d’éviter d’embrocher un allié.


Par la suite, les blasons ont également commencé à être utilisés pour représenter divers groupes, qu’ils soient politiques, régionaux, ou en référence à un concept. Certains étaient également la représentation d’un exploit.


Ces armoiries pouvaient aussi être familiales, d’ailleurs, certaines continuent de se transmettre de nos jours. Elles étaient transmises au fils aîné telles quelles tandis que les cadets se devaient de modifier ce blason en ajoutant à leur convenance un ou plusieurs éléments afin de se l’approprier et d’avoir la possibilité de l’usiter pour ensuite le transmettre à leur tour à leur aîné et leurs cadets, rendant alors certains blasons de plus en plus complexes au fil du temps.

Au premier abord, cela parait un peu barbant, mais afin de créer son blason et de le décrire à la manière le plus fidèlement possible à la manière de l’héraldique, il est nécessaire de savoir en nommer les parties. (Cela peut également vous être utile si vous souhaitez intégrer un héraldiste dans votre histoire pour crâner.)

Tout d’abord, le point de vu utilisé est celui du porteur de l’écu. Imaginez-vous revêtir votre plus beau bouclier, votre droite sera désignée comme « dextre » et la gauche « senestre ». Le haut est le « chef », le centre le « cœur » et le bas la « pointe ».

Les couleurs sont également désignées selon leur propre nomenclature et sont réparties selon deux catégories : les émaux et les métaux.
Il est important de préciser qu’il ne faut pas superposer deux émaux ou deux métaux sur un blason.

On dénombre également sept sortes de fourrures. Il s’agit d’éléments présents en tant que motif sur le blason, le plus connu étant probablement l’hermine, qui orne le blason breton.

A cela s’ajoutent divers meubles, qui sont des icônes ajoutées pouvant représenter des animaux réels ou fictifs, comme un lion ou un griffon, mais aussi des végétaux ou des éléments architecturaux représentés par des tours à créneaux et autres infrastructures. Il est également possible de composer ses propres meubles, en retenant que ceux-ci doivent être simples et figuratifs.

Lorsque l’on décrit, des consignes sont aussi à suivre : on commence d’abord par énoncer la couleur ou la fourrure du fond de l’écu avant de passer aux pièces qui le chargent.

Ici, notre blason à l’effigie du logo de Pluméa — la plume est donc un meuble — sera décrit comme « De gueule à plume d’argent ». 

S’il s’agit d’un blason composé seulement d’un fond, celui-ci sera désigné comme « plain ». Ici, « De gueule plain » si on retire la plume de notre très cher serveur.

Pour des blasons plus complexes, notamment si l’écu est divisé en plusieurs parties, il faudra débuter par la dextre du chef de l’écu (1) puis la senestre du chef (2) ensuite la dextre de la pointe (3) et enfin la senestre de la pointe (4) : en résumé, il sera lu de la même manière que votre livre préféré.

Une fois le fonctionnement de l’héraldique compris, il est alors possible de créer son premier blason (enfin !). Pour cela, il est important de tenir compte de plusieurs choses, notamment, comme mentionné un peu plus haut, de ne pas superposer deux émaux et deux métaux et surtout, de ne pas oublier que chaque élément possède sa propre signification. Par conséquent, avant de se lancer il faut dégager quelques idées importantes pour la communauté ou la famille à doter d’une armoirie. Ainsi, on peut commencer par se poser quelques questions sur celle-ci, dont voici une liste non exhaustive mais qui peut constituer un bon point de départ :
• Quelles sont ses forces ?
• Quelles idées véhicule-t-elle ?
• Comment retranscrire son origine (lieu pour une famille, communauté pour une idée) ?
• Quelle est son importance à l’échelle nationale/régionale ?
• Que représente-t-elle/pense-t-elle représenter pour la population ?

Il est en ensuite possible de commencer à réaliser une première sélections des émaux, métaux et meubles qui pourront être présents sur votre armoirie. Parmi cette sélection, toutes les idées à transmettre n’auront sans doute pas la même importance. Il est donc important de les classer afin de n’en garder que les essentielles pour conserver un blason simple, lisible et impactant. Vos lecteurs pourront alors les reconnaître aussi facilement que le pire ennemi de votre protagoniste.
Néanmoins, attention à vous renseigner et à choisir vos couleurs avec précaution si votre texte s’inscrit dans un monde réel car la fréquence de la présence des couleurs et leur signification peuvent varier au cours du temps. Il est aussi possible de s’inspirer de blasons déjà existant, notamment par l’intermédiaire de France Archives qui en regroupe plus de 1500. (https://francearchives.gouv.fr/fr/subject/130709935)

Et parce que Pluméa ne serait rien sans livres, pour approfondir vos connaissances dans ce domaine s’il vous intéresse, je recommande « Manuel du blason » de Galbreath et Jéquie.

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