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la scène de combat

narration, desc. & dialogues

Aujourd’hui, au menu, 3 conseils pour écrire une scène de combat. Je ne vais pas vous donner de recette magique, mais bien quelques ingrédients que j’ai pu rassembler à travers mes lectures, mes pérégrinations sur internet et le sondage que nous avons pu mener au sein de la communauté Pluméenne.

sommaire

Le héros, Kenji, se tient face à son ennemi juré, le redoutable Akira. Leurs regards s'affrontent pendant ce qui semble être une éternité, mais qui en réalité ne dure que 3,7 secondes exactement. Soudain, Kenji décide de passer à l'action. Il commence par lever lentement son pied droit à 2,3 centimètres du sol. Puis, dans un mouvement d'une lenteur exaspérante, il le déplace de 15,6 centimètres vers l'avant. Son pied gauche suit, traînant sur le sol pendant exactement 1,8 secondes avant de se soulever à son tour. Akira, voyant cette approche d'une lenteur insupportable, décide de réagir. Il cligne des yeux trois fois de suite, chaque clignement durant précisément 0,3 seconde. Ensuite, il prend une inspiration profonde, gonflant ses poumons de 2,1 litres d'air exactement. Kenji, maintenant à 1,2 mètre d'Akira, lève son bras droit à un angle de 45 degrés. Ses doigts se replient un par un, commençant par l'auriculaire et finissant par l'index, chaque mouvement prenant 0,5 seconde. Akira, anticipant l'attaque, contracte son muscle deltoïde droit de 12%. Cette contraction provoque un léger tressaillement de son épaule, qui se déplace de 0,8 millimètre vers le haut. Kenji, son poing maintenant complètement fermé, commence à le propulser vers l'avant à une vitesse de 0,5 mètre par seconde. L'air autour de son poing se comprime légèrement, créant une zone de haute pression de 1,02 atmosphères. Akira, voyant le poing approcher, incline sa tête de 5 degrés vers la gauche. Ce mouvement prend 0,7 seconde et déplace son centre de gravité de 0,3 centimètre. Le poing de Kenji continue sa trajectoire, parcourant les 60 derniers centimètres en 1,2 seconde. Pendant ce temps, Akira plie ses genoux de 7 degrés, abaissant son corps de 3,5 centimètres. Finalement, après ce qui semble être une éternité, le poing de Kenji passe à 2 millimètres de l'oreille gauche d'Akira, ne touchant que trois cheveux au passage. Les deux combattants restent figés dans cette position pendant 2,5 secondes, le temps que leurs cerveaux traitent ce qui vient de se passer. Et ainsi se termine la première minute de ce combat épique.
- Parabellum, votre serviteur

C’est le piège. Le gros gros piège. Impossible de ne pas tomber dedans, surtout au début.
Vous êtes du genre à imaginer le moindre mouvement, comme dans un film. Chaque scène, avec une musique qui va avec, dans votre tête. Cette scène, vous y réfléchissez tout le temps. Vous voulez transmettre le moindre impact au lecteur ! Sauf que…

Le médium n'est pas fait pour ça.

A la caméra, ça rendrait bien (et encore…) mais sur papier, vous allez vous retrouver avec un mur de texte que le lecteur va lire en diagonale. Vous-mêmes avez lu en diagonale le combat opposant Kenji à Akira, ne mentez pas.

Bref. Comment faire? Quelques pistes pour vous aider :

Le média littéraire traditionnel n’est pas un bon vecteur pour les scènes d’action et c’est très facile de perdre le lecteur là où le support graphique (BD, cinéma) arrive à retranscrire le mouvement par l’image et des effets graphiques. Pourquoi essayer de ne pas trop se concentrer sur la chorégraphie mais au contraire, aller « à l’intérieur » du personnage, dans ses pensées et ses émotions?

Sous ce titre tout à fait poétique, suppose l’idée que, paradoxalement, ce qui fait le combat, c’est ce qui se trouve autour. Le monde ne s’arrête pas dès que les personnages se battent. Alors il convient d’explorer, je pense, ces quelques pistes :

Un combat, c’est « censé être rare » si on s’attarde sur son essence ; le combat, c’est le point de non retour. C’est le point de rupture, là où toute tentative de résolution du conflit autrement que par la violence (et donc prise de risque, dégâts moraux et matériels…) a échoué. Le combat, c’est obligatoirement un drame pour les deux (ou plus) partis. Alors oui, ce ne sont pas forcements des humains ; que ce soit à l’épée ou à la magie, ou encore l’arme à feu, un conflit reste entre êtres pensants. Ces êtres pensent, avant, pendant, et après l’affrontement. Quand bien même ce combat n’aurait pas des conséquences dantesques et mondiales et que ce n’était qu’au final qu’un entraînement entre deux personnages : que vient-il raconter? Quel enjeu cet affrontement, même uniquement symbolique, revêt-il pour les personnages? Dans chaque combat, il y a un gagnant et un perdant. Même le plus petit des combats n’échappe pas à la règle.

Le plus important dans un combat n’est pas le coup de poing, mais le point final qu’il assène à un conflit qui prend racine dans votre récit.

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