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Créer un système de magie

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La magie, quand on est auteur d’un univers qui en contient, c’est un peu notre point clef.
Selon la constitution de cette dernière, notre histoire peut prendre une tournure tout autre que celle à laquelle on aspirait. Alors, comment écrire et décrire celle-ci, afin qu’elle corresponde à notre imaginaire ? Quels sont les différents types de magies que nous pouvons utiliser et lesquels donner à nos protagonistes et antagonistes pour les rendre crédibles?

sommaire

On aborde, dans cet article, une part importante d’une grande majorité des récits fictifs. La création d’un système de magie — dans de nombreux genres littéraires comme la fantasy, la science-fiction, le fantastique en général ; la magie est un des éléments les plus redondants car il donne vie à des mondes imaginaires. Sauf que construire un système de magie cohérent et convaincant est une tâche d’autant plus complexe qu’elle doit être travaillée. En effet, un système étoffé permet d’enrichir l’intrigue et d’approfondir la caractérisation des personnages et de développer des thèmes universels

Mais comment faire ?
La réponse s’articule en 4 axes : les fondements, les règles et limites, l’intégration puis le développement.

D’abord, qu’est-ce-que la magie ?

Le dictionnaire Larousse nous précise qu’il s’agit d’un « ensemble de croyances et de pratiques reposant sur l’idée qu’il existe des puissances cachées dans la nature, qu’il s’agit de se concilier ou de conjurer, pour s’attirer un bien ou susciter un malheur, visant ainsi à une efficacité matérielle. »

Lorsqu’il s’agit d’un récit purement fictif, on peut donner à la magie la définition qu’on souhaite et en faire ce qui nous inspire le plus ; il peut tout aussi bien s’agir d’un système empirique qui repose sur des spécificités particulières. Cela dit, il est très rare qu’un auteur développe à ce point son système. Généralement, on tire des actualisations de ce que l’on connaît déjà.

Mais qu’est-ce qu’on connaît ? La réponse dépend de nos expériences. Mais pour globaliser, tu dois commencer par savoir quelle type de magie tu souhaites :

  • Magie élémentaire

    Basée sur les éléments tels que le feu, l’eau, la terre et l’air

  • Magie rituelle

    Implique l’utilisation de rituels, de cérémonies et de symboles

  • Magie naturelle

    Liée à la nature et aux cycles naturels, notamment avec les plantes, les animaux, les phases de la lune et les saisons,

  • Magie noire

    Sombre ou interdite, elle est associée des pratiques généralement maléfiques et néfastes

  • Magie blanche

    Plutôt associée aux actions bienveillantes, notamment utilisée pour guérir, protéger ou purifier,

  • Magie illusionniste

    Axée sur la création d’illusions et de tromperies pour créer, par exemple, des mirages ou des illusions d’optiques

  • Magie nécromantique

    Pour les forces de la mort, les esprits et l’énergie vitale.

Savoir de quelle bases tu pars t’aidera à donner une logique progressive dans la cohérence de ton système. La multiplicité des choix n’implique pas non plus qu’il en existe une qui soit mieux ou plus intéressante, ni qui ne t’interdit de faire un mixage. Beaucoup d’œuvres fantastiques abordent différents types de magie, d’autres les utilisent comme un tout. Le plus important, c’est de savoir ce que tu veux en faire dans la finalité et voir si c’est cohérent et crédible (même si la notion de crédibilité est assez suggestive dans le cas d’une œuvre fantastique).

Chaque système de magie a besoin d’être limité. Pas parce qu’il “le faut” mais parce qu’on ne peut pas créer un système qui soit parfait – ça n’existe pas ; et il faut intégrer de l’enjeu pour que le récit puisse avancer. L’imposition de règles et de limites claires donne de la structure au système et le rend surtout beaucoup plus crédible aux yeux des lecteurs. Regarde, demande à n’importe quel lecteur ses préférences ; il te répondra systématiquement qu’il préfère une magie complexe et difficile plutôt que facile et surpuissante. Pour développer sa crédibilité, il faut te poser quelques questions :

Une fois les règles établies du système, l’étape la plus importante et, malheureusement, la plus difficile : celle de l’intégrer au récit et ce, de manière organique. C’est une étape qu’on a souvent du mal à effectuer parce que la spécificité d’un système magique, c’est d’être large, complet et complexe ; comment en parler ? Comment aborder la chose sans que ce soit trop encyclopédique ? Certains auteurs font le parti pris d’écrire un préambule en début de livre pour expliquer rapidement les règles de leur système ; d’autre l’implante progressivement. La magie ne devrait pas être un élément isolé ou artificiel, mais plutôt une partie intégrante de l’univers et de l’intrigue. Pour cela :

Enfin, un bon système de magie est évolutif et se développe au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire. Tu peux introduire de nouveaux aspects de la magie, explorer ses origines ou ses implications plus en profondeur, et révéler des mystères cachés au fil du temps. Tu peux développer progressivement ton système de magie :

En développant progressivement ton système de magie (il ne faut jamais se précipiter, de toute façon !), tu parviens à garder l’intérêt des lecteurs tout en approfondissant l’univers de ton histoire.

N’oublies pas qu’un système de magie ne doit surtout pas être parfait et omnipotent !

A retenir !

Établir des fondements de ton système (Quelle type de magie ?)

Imposer des règles et des limites à ton système (Quelle source ? Quelle limite et utilisation ?)

Intégrer ton système au récit (Effets de la magie sur l'univers, les personnages...)

Développer ton système au fur et à mesure (Quelles découvertes au fil de l'aventure ?)

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